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Robert Riblet ne croit pas au hasard...

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Message  Ldphiles Mar 28 Mai 2013 - 2:16

Sa curiosité et sa ténacité pourraient coûter très cher à la Française des Jeux.

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Robert Riblet. L'évocation de ce nom doit provoquer quelques sueurs froides au sein de l'état-major de la Française des Jeux, qu'il accuse d'avoir "manipulé la chance" et qui est jugée devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Depuis plus de dix ans, cet ancien chef d'entreprise mène un combat sans répit pour faire condamner la loterie nationale. Pour démontrer son propos, Robert Riblet a consacré une grande partie de son temps, achetant de nombreux tickets de grattage et faisant chauffer la calculatrice. Portrait d'un homme qui n'a jamais renoncé dans sa lutte, malgré une alléchante tentative de conciliation de la FDJ en 2005.

Il abhorre l'injustice. "Du fait d'une enfance difficile, il a développé une haine de l'injustice et du mensonge", explique Gilles Delbos, le journaliste qui a coécrit avec lui 100% des perdants ont tenté leur chance. "Les personnes qui jouent aux jeux de grattage sont des petites gens (...). Il n'a pas supporté l'idée que l'on puisse les tromper. Ça l'a sur-motivé", ajoute-t-il. Pupille de la nation, "placé dès mon plus jeune âge dans les fermes du Nord pour y être exploité durement (...) je n'ai pas été beaucoup à l'école, en revanche j'ai cependant retenu ce proverbe : qui vole un oeuf, vole un boeuf", commente-t-il sur la page Facebook de soutien à son initiative.

Sa curiosité à l'origine de cette action... Robert Riblet se rappelle du jour où il a commencé à se pencher sérieusement sur la question. C'était un jour de septembre 2001. Alors qu'il prend un apéritif avec des amis dans un bar-tabac de l'Aisne, où il réside, il assiste à un "étrange manège". Au comptoir, un joueur habitué, qui venait d'acheter un carnet entier de tickets, les gratte un par un jusqu'à obtenir le gros lot. Le détaillant range alors le restant du lot et sort un autre livret plein et la situation se répète. Songeant à une martingale, il se lance alors dans une enquête, manière à l'époque "de (s')occuper après le décès de (sa) femme".

Sa ténacité à la conclusion. Après trois ans, quelque 1.500 détaillants interrogés et 33.000 euros dépensés en jeux de grattage, Robert Riblet est formel : la détermination et la répartition des gains n'ont rien d'aléatoire. L'ex-entrepreneur dit avoir découvert que chaque livret de tickets (50 pour un jeu à 3 euros comme le Vegas) est programmé pour comporter un seul lot significatif (de 20 à plusieurs milliers d'euros). Les autres tickets sont perdants ou ont des montants dérisoires.

L'affaire aurait pu s'arrêter là car le retraité n'en fait pas une question d'argent. "Je leur ai d'abord envoyé une lettre pour leur signaler le problème", assure-t-il. Mais la réponse de l'entreprise de loteries, qui le menace de poursuites, va décupler sa ténacité. Il refusera même, en 2005, une juteuse proposition de la FDJ, qui lui offre 450.000 euros, dont 300.000 en liquide, contre son silence. "Il a l'acharnement des monomaniaques", souligne quant à lui son ancien avocat, Me Gilbert Collard, désormais député apparenté FN. Lundi, devant le tribunal de Nanterre, après avoir développé ses arguments, Robert Riblet attendra sereinement le jugement. "Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse dans cette affaire", affirmait-il dans une interview à Planet.fr. Ce qu'il désire, assure-t-il, c'est "l'égalité des chances stricte entre les joueurs".


Dernière édition par Ldphiles le Mar 28 Mai 2013 - 2:28, édité 1 fois
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Message  Ldphiles Mar 28 Mai 2013 - 2:25

Comment avez-vous entamé votre combat contre la Française des Jeux (FDJ) ? Qu’est ce qui vous a mis la puce à l’oreille.

Robert Riblet* : "J’ai été témoin un jour d’une martingale entre un détaillant et un client. Ce dernier demandait un livret de ‘Black Jack’ et grattait jusqu’à obtenir un jeu gagnant. Il rendait ensuite les tickets qu’il n’avait pas grattés au vendeur, lequel lui redonnait alors un nouveau livret de tickets vierges. C’est là que j’ai compris qu’il se passait quelque chose. Ils avaient l’air de savoir qu’une fois qu’un jeu à gratter gagnant de plus de 20 euros est trouvé dans un livret, il ne peut y en avoir d’autres.


A partir de là, qu’avez-vous fait ?

Robert Riblet : Je n’ai pas crié au loup tout de suite, je n’ai pas pour habitude d’accuser à tort. J’ai d’abord cherché à me renseigner davantage et à avoir des preuves de ce que je présentais. Pendant trois ans, j’ai ainsi profité du fait que je voyageais beaucoup pour mon travail pour me rendre chez quelque 1.500 détaillants et vérifier si mes doutes étaient ou non fondés. Quand j’ai eu la certitude que les lots gagnants n’étaient pas répartis au hasard dans les jeux de grattage, j’ai contactée l FDJ. C’était en 2004. Huit jours après que j’ai écrit à la FDJ, j’ai reçu un courrier de sa direction dans lequel elle menaçait de m’attaquer pour diffamation. Par cette menace, j’ai conclu qu’il ne s’agissait pas d’une faille informatique mais d’un acte volontaire. Je l’ai donc assignée en justice. Suite à cela et à sa demande, deux réunions ont été organisées. A la seconde, le directeur du contentieux de la FDJ a reconnu que j’avais raison et m’a clairement demandé :’Combien voulez-vous M. Riblet ?’. Il m’a proposé une importante somme d’argent mais j’ai refusé. Ce n’est pas l’argent qui m’intéressait dans cette affaire.

Qu’est ce qui motive votre combat ?

Robert Riblet : Ce que je souhaite c’est que l’Etat (ndlr : l’Etat est actionnaire majoritaire de la FDJ) respecte l’égalité des chances entre les joueurs. J’aurais aimé qu’il tienne compte de ce qui était publié au Journal officiel à l’intention des joueurs concernant les jeux de hasard et qu’il arrête de vendre sciemment des tickets à gratter perdants ou porteurs de petits lots après que le gros a été gagné. D’autant que la FDJ a clairement reconnu qu’elle manipulait les lots depuis le tout premier jeu de grattage vendu en 1989. Pendant mes recherches, j’ai en effet découvert que deux mois avant le lancement du ‘Cash 100.000’, la FDJ avait envoyé une circulaire à tous ses courtiers et détaillants pour leur expliquer la répartition des lots, le sport national de tricherie pouvait alors commencer. Des millions de Français ont ainsi acheté des tickets avec une espérance de gain qui n’existait plus.


Vous affirmez que la FDJ a reconnu avoir manipulé des lots depuis 1989, c’est-à-dire ?

Robert Riblet : Oui, la FDJ a reconnu qu’elle manipule les lots des jeux de grattage et ce, à plusieurs reprises. En 1989 dans sa circulaire mais aussi en 2006 devant la 6e Chambre civile, en 2007 devant le juge d’instruction et en 2008 devant la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris. Seulement, en 2006 la FDJ s’est plongée dans les textes officiels pour tenter de trouver un article qui la sauverait. Elle y a alors découvert un décret 2002-651 mentionnant que le hasard n’est pas total mais prépondérant. Depuis cette date, elle joue donc sur les mots : si elle reconnaît qu’elle manipule les lots et que donc j’ai raison, elle invoque aussitôt ce décret pour se dédouaner. Mais si cette parade a fonctionné pendant plusieurs années, elle a toutefois été démontée en 2010 quand le tribunal de Nanterre a estimé que le décret en question ne pouvait pas s’appliquer aux jeux de grattage purs.


Dans quel état êtes-vous à l’aube de l’audience civile?

Robert Riblet : Très serein. Je suis absolument dans le même état qu’au tout début de mon combat parce que je sais que j’ai raison. Si c’était la FDJ qui avait raison, elle n’aurait pas peur de moi et n’aurait pas intenté autant d’actions en recours en justice. Elle aurait laissé cette dernière faire son travail. Christophe Blanchard-Dignac, le PDG de la FDJ, a peur de la mise en examen et du scandale.


Idéalement, qu’attendez-vous de cette audience prévue le 27 mai prochain?

Robert Riblet : Pour régulariser les jeux de grattage en l’état actuel, j’aimerais que le gouvernement vote une loi qui autorise enfin la manipulation des jeux de grattage et que la FDJ informe mieux les consommateurs. Si cela n’est pas possible, je souhaiterais au moins qu’à chaque fois qu’un gros lot est gagné, la FDJ en injecte un autre pour les joueurs suivants. Ainsi chacun aura sa chance et là, je serai satisfait".
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Message  Ldphiles Mer 5 Juin 2013 - 2:13

Où est le hasard si vous êtes presque sûr à 100% de perdre 590 francs à chaque livret ??????????????????????

Robert Riblet ne croit pas au hasard... C_est_11
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